ou comment ce qui aurait dû tenir d’une simple promenade de santé s’est révélé être un véritable parcours du combattant à en perdre sa bienséance verbale…
Au départ tout allait bien : la cinquième ou sixième version d’un patron parfaitement connu -oui, j’ai oublié d’en montrer quelques unes-, une belle viscose au tombé parfait, la machine à coudre et la surjeteuse déjà équipées du fil qui convient…
patron de base: aime comme moelleux
tissu fin viscose noir : sacrés coupons
C’est rapidement que les complications sont arrivées: il a fallu commencer par corriger ces -bip- de boutonnières non seulement cousues à l’envers, mais aussi sur le mauvais pan du dos – voilà ce qui arrive quand on coud du noir la nuit!-.
modifications : empiècement épaule et dos en un seul morceau
ajout de fronces devant et dos
ajout de boutons sur le bas de la liquette comme sur mon -très- vieux mulpep
La machine qui avale une bonne partie de mon tissu et l’aiguille de la surjeteuse qui casse en plein milieu d’une bordure n’ont pas trop aidé à garder un vocabulaire politiquement correct …
Le meilleur a bien sûr été pour la fin: ce n’est qu’après avoir fièrement assemblé un biais de 5mm en guise d’ourlet -oh que c’était beau!- que j’ai réalisé que j’avais oublié d’essayer préalablement la tunique -d’autant qu’à la coupe, j’avais bien sûr eu la “bonne” idée de garder de la marge en bas, juste au cas où ! parfois, je me demande si on n’est pas plusieurs dans ma tête, à se mettre mutuellement des bâtons dans les roues!-…
Bref, j’ai donc pu apprendre à mes dépends que, quand on pense avoir fini un ouvrage et qu’on se retrouve avec une liquette dont le dos arrive à hauteur de genoux, Gilles de la Tourette en personne toque à la porte de l’atelier …’ -bip bip de bip de biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip! c’est qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère, le Gillou!-
Mais, la petite voix derrière moi s’écriant “han… maman elle a dit -biiiiiiiiiiip-!” m’a permis de reprendre le contrôle, sortir les ciseaux et en finir définitivement avec ce top!-oui, car arrivé à un certain stade, on ne sort plus le découd-vite mais les ciseaux!-
un petit peu de couleur, tout de même! pochette sezane, bijoux shlomit ofir
Ouf! Fini les galères -enfin, la séance photo par un temps pourri a aussi été périlleuse au point de finir par un torticolis, mais passons!-…
juste envie de remontrer le dos qui m’a tant fait suer et après, j’arrête!
…du moins jusqu’au prochain ouvrage, car, une fois la Tourette parti, Murphy veille toujours au grain!